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Affichage des articles du 2008

Je suis (re)parti

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/???/ /hem/ /hem/ Allez... sortez ! N'ayez pas peur, voyons ! Ca fait longtemps que plus personne ne regarde de toute façon... Non non, je vous assure; il n'y a personne... Allez-y ! Les mots sont malhabiles tout chargés de poussière. Ils boitent, fendus, craquelés comme les titres des journaux de la veille collés sur les murs, arrosés par pluie et les chiens généreux. Ils titubent en voyant la lumière, s'accrochent aux apostrophes, se cachent derrière des parenthèses et trébuchent aux virgules. Vous avez le teint blafard les amis, plus blanc que le fond d'une page... Dans la cage où vous vous entassiez, je vous ai entendu en raconter des histoires, mais personne pour les voir —je n'ose pas dire les lire. Elles seraient à dire... me soufflez-vous, mais elles n' existent pas ! précisément parce que le temps de les dire n'est plus. Tout au plus en viendra-t-il de nouvelles, qui parleront en leur mémoire. La pensée vole et les mots vont à pied. Voilà tout

XX

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L'intuition était bonne...  Blonde Redhead - Girl Boy

The Pantz @ Show Boat !!

The Pantz - Deep Wood [EDIT] Un petit morceau de vidéo mal coupée au son moisi pour vous donner une idée malgré tout du concert, et faire honneur surtout aux autres membres du groupe.. Merci les Pantz !!

Jedes Ende ist auch ein Anfang

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TV Show - The Pantz Histoire de finir en beauté, mes amis des Pantz m'ont invité à jouer avec eux le 27 mars a Koenji, dans l'antre des gens drôles et des drôles de gens.... Jouer des tablas dans un vrai groupe de rock à Tokyo 3 jours avant de partir, je dois dire que même Jean-Michel Jarre aura pas fait mieux ! 

Happy Days

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Les romanesques - Mademoizelle !

La dernière séance 6/6

La réponse ne tarda pas à venir : - Mon nouveau prof de français, qui est acteur secondaire dans un film d'un réalisateur très connu, mais je suis sûre que vous ne connaissez pas de toute façon, il n'a pas regardé son portable pendant le cours quand il a sonné, et j'imagine que c'était important aussi parce qu’il est acteur secondaire dans un film très connu ! D’ailleurs en ce moment il tourne… Il n'est pas là cette semaine. C’est pour ça que…  C'était donc ça ! Elle avait trouvé sa nouvelle coqueluche ! Du coup exit ! Bye-bye ! Sayonara Franz de la NHK qui ne fait même plus partie de la NHK en plus ! C'était en somme pas si bête à comprendre, sauf qu'encore une fois rien n'était dit...  Je fis mine de ne pas relever et corrigeai les dernières phrases sans intérêt de son cahier, trois petites phrases, puis elle me dit : - Voilà, c'est tout… Il restait un quart d'heure de cours, mais ce « c'est tout » avait eu le claquement de la guillotin

La dernière séance 5/6

Et là ce fut le drame, l’arrivée impromptue dans l’œil du cyclone qui balaya d’un grondement rauque ce qui n’avait alors été que de timides bourrasques. Ses narines se gonflèrent, ses yeux s’écarquillèrent tant qu’une lentille tomba dans sa tasse de café. Ils étaient humides et gris ses yeux, et elle était prise de tics étranges. Le coin de sa lèvre supérieure droite remontait avec l’affectation vulgaire des babines d'un chien en rogne, mais de manière beaucoup plus spasmodique. J’assistais à un spectacle inouï. Allait-elle pleurer ? Ou bien allait-elle saisir une paire de baguettes et me la planter dans les narines ? Je ne pouvais m’empêcher de songer avec regret au mal que se donnerait la blanchisseuse pour venir à bout des tâches de café sur son joli kimono si jamais elle s’effondrait sur la table. Elle se ressaisit juste assez pour bafouiller : - Mais… mais, mais… parce que… vous !! Vous aviez votre portable sur la table !!! Vous avez regardé un message la semaine dernière quan

La dernière séance 4/6

Elle affichait un calme hystérique… Je sentais à ce point que tout fumait en elle, mais sans fumée, c’est là tout l’art de la politesse locale. Allait-elle finir par lâcher le gros morceau ou son petit cœur allait-il cesser de battre avant ? Ce qui m'horripile dans les situations de ce genre, ce sont les chemins fourbes empruntés par ces codes doucereux pour exprimer une pensée de la manière la plus indirecte possible. Pourquoi ne m'avait-t-elle pas simplement demandé « pourquoi ne me dites-vous toujours que bonjour quand vous me voyez ? » au lieu d'inventer cette histoire invraisemblable de prof d'anglais et de conclure par un grand écart sans grâce avec la culture française dans lequel j’étais censé comprendre le reproche qui m'était fait ? Diable, des centaines de milliers d'années de vie sociale n'ont toujours pas simplifié l'échange de rapports aussi triviaux... Il faut toujours faire semblant, faire semblant d'être au lieu d'être véritablem

La dernière séance 3/6

- Comment dit-on « small talk » en français ? me demanda-t-elle.  Méfiant, je lançai : - « conversation futile… » - Est-ce que ce n'est pas la même chose en France ?  Je répondis naïvement : - Si, si… j’imagine que c’est la même chose en France, vous savez… Son regard prit soudain l’expression courroucée du mérou flegmatique en danger et elle s’écria :  - Aâh bôôn ?! Mais vous ne faites pas, vous ! Ayant fini par comprendre la subtilité de l’attaque, je lâchai sans détour : - Moi, j’aime pas les « smalls talks ». - Iiiiiiiiiiii !! Mais vous, vous dites simplement « bonjour, ca va ? » quand on se retrouve à la gare ! Comment voulez-vous commencer une discussion comme ça ? Les « small talks », ça permet de montrer son sentiment à la personne ! C’est vrai que je n’ai jamais été un expert en « small talks ». En fait, je n’ai pas cette aisance systématique dans la distribution des compliments et des petits blablas et j’abhorre, je maudis, même j’honnis ces trous d’air conventionnels qui

La dernière séance 2/6

Ma délicate amie faisait référence à un événement qui s’était produit trois semaines plus tôt. On m’avait offert deux places pour assister à la célébration musicale du soixantenaire de la mort de Gandhi à une heure et demie en train de Tokyo. Comme le concert tombait un samedi, je lui avais proposé de m’accompagner. Elle était ravie. Après la représentation, dans le train qui nous ramenait en ville, elle me demanda ce que j’avais mangé la veille. - J’ai cuisiné un curry thaï ! lui lançai-je alors très fier. D’ailleurs je l’ai fini à midi, il en restait… - Ah bon ! Et qu’est-ce que vous avez mis dedans ? - Ben… des carottes, des pommes de terre, des pousses de bambou, des champignons, des poivrons, des crevettes… - C’est tout ? - Ah ! non, et de l’ail aussi ! - Ah… c’est ça, oui… - Quoi ? - Vous sentez l’ail très fort… - Hem… Euh… merci. Enfin… Ah bon ? Je veux dire… vraiment ? Alors que je trouve que mes étudiants ont parfois une haleine poussiéreuse, il ne me viendrait jamais à l’idé

La dernière séance 1/6

[Toute ressemblance avec des personnes de la vie réelle est purement fortuite…] J’avais une étudiante. C’était une femme infantile d’une quarantaine d’année, un peu folle mais toujours très élégante. Elle avait une manière bien à elle de tordre la bouche en réfléchissant qui m’évoquait immanquablement ce que j'imaginais être le baiser des poissons. Elle était artiste peintre à ses heures et travaillait sinon dans une grande entreprise de jeux vidéos. Elle avait fini par représenter à mes yeux le syncrétisme même de l’emballage traditionnel et de la Wii, et si je m’étonnais un peu au début de son excentricité, je m’étais peu à peu attaché à ce que j’avais fini par considérer comme de l’originalité. Elle courait vers nos rendez-vous avec la grâce d’un bourdon aveugle et roulait souvent ses grands yeux avec un charme particulier qui lui en décollait les lentilles. Elle avait alors deux yeux dans chaque orbite et moi j’étais ému de tant d’attention. Elle était aussi pleine de petites i

RADIO BLOUG UPDATED !!

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La musique est aimant. Elle attire à elle pour les conserver les images, les visages, les couleurs et les ambiances. Certains des morceaux que j'écoute aujourd'hui, je les écoutais déjà il y a plus de dix ans, pendant les longs voyages en Inde. 48 heures de train de Bombay à Calcutta, ça laisse le temps de rêver forcément, et d'écouter la bande plusieurs fois. C'est encore plus délicieux lorsque les personnages d'un roman trouvent leur alter-ego dans ceux d'une chanson. Ainsi je lisais La Guerre , de Le Clézio en écoutant Songs of Love and Hate de Leonard Cohen, et je me souviens que je n'ouvrais pas le livre à l'époque sans écouter la musique en même temps. Désormais, cet album a pris une densité particulière et bien qu'il s'y soit aussi ajouté d'autres images, il reste irrévocablement lié aux contrastes noirs / néons, à la spectaculaire solitude du monde moderne, et aux reflets de mercure glissant sur les lunettes noires de Béa B. dans La

La classe... de neige..

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Julie Doiron - Snow Falls in November

La faute au maton

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The Make-up - Make-up is Lies

Hey Mister KY, sing another song to me !

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C'est bien connu, en France, grand pays de la cuisine et de la gastronomie, on est de fins connaisseurs. Il n'est d'ailleurs pas un sujet sur lequel on n'ait pas envie de mettre son grain de sel.  Et puis on sait se plaindre aussi. Les lamentate de comptoirs, même s'ils ont perdu de leur mystique depuis l'interdiction de fumer dans les bistrots, sont toujours aussi aguerris. Il faut savoir dire non, i' faut pas se faire avoir, c'est tous des pourris de toute façon, moi je dis que, ouais enfin bon chez nous on sait se tenir hein... Bref, on ne refait pas son histoire et on n'est pas peu fier du coup d'avoir un avis péremptoire professoral à toute épreuve -surtout à celle la raison d'ailleurs- sur tout. Bob Dylan - Mr. Tambourine Man Si on a la critiquette facile, c'est pourtant rarement sur nous que se tourne le grattoir de nos théories corrosives et parfois imbues d'ignorance. A l'inverse au Japon, quand on se dit qu'on v