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Affichage des articles du 2005

Pierrôt est mort ! Vive Pierrôt !

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Après plusieurs années de lutte, dans laquelle il trouvait tout de même matière à s'amuser de l'absurdité du système bureaucrate nippon, Pierrôt a dû plier baggages. Il avait ouvert son bar il y a dix ans peut-être, à Shimokitazawa; un bar qu'il avait construit lui-même, car il travaille le bois, et où venaient jouer chaque week-end les musiciens du quartier. Pierrôt est un personnage, un original dont les yeux reflètent toujours la vivacité de convictions sans âge. Il aime montrer du doigt l'absurdité, arriver avec un mégaphone dans les manifs et parler aux flics, faire le pied de grue devant les ambassades jusqu'à ce qu'il soit entendu... Son café était situé sur un terrain sur lequel les propriétaires voulaient construire un immeuble; ils lui ont donc demandé de partir. Evidemment, un Japonnais se serait exécuté avec force courbettes devant la requette de celui qui avait eu la bonté de lui louer un emplacement depuis tant d'années, mais le contrat de Pie

RADIO BLOUG UPDATED !!

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Parce que je m'en veux un peu quand même d'avoir eu si peu le temps d'écrire ces derniers temps, parce que j'ai enfin dégoté ce disque dont la rareté vaut bien le temps que j'ai mis à le chercher, je suis heureux de vous présenter une compilation des meilleurs morceaux yéyés des 60's au Japon !! Fatigués des matins blêmes, des couleurs grises qui collent aux fenêtres des brouillards urbains ? Alors, écoutez RADIO BLOUG et laissez-vous aller à sauter sous la douche, à balayer la cuisine avec entrain à deux heures du matin, ou à repeindre votre salle de bain en rose... et si vous achetez le disque, vous aurez même une collection vintage collector inédite de pois vert pomme en vinyle pour la finition !

L'écho des concerts

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Par ordre d'apparition à l'écran : (Si personne n'apparaît, il vous suffit de télécharger le plug-in ici ...) Abalem - tabla Katsumasa , le "cousin" (un ami) Storm - guitare sèche, coeurs Echo - chant, guitare Ayaka - flûte Le 28, au Milk d'Ebisu, il y avait 5 groupes. Echo est passé à 1h00, ce qui fait qu'une partie de ceux qui était venus nous voir ont dû partir avant prendre le dernier métro... Il en restait quand même pas mal et malgré une balance assez nulle, le concert s'est bien passé. Il faut dire que la salle était grande -c'est plutôt un club- et qu'elle ne se prêtait pas forcément très bien à une musique accoustique : entre deux morceaux, ou sur le fond d'une chanson calme, on entendait résonner les basses de la musique en sous-sol... L'atmosphère était plus intime la semaine d'avant, au Naked Loft de Shinjuku, un petit café-concert à l'entrée du quartier coréen. On avait le trac pour notre premier concert, c&#

La beauté des couleurs de l'automne

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"Akita, située au Nord du Japon sur l'ïle de Honshu, est une région réputée pour les couleurs de ses arbres en automne, en particulier les momiji , ou érables du Japon, dont les feuilles deviennent d'un rouge flamboyant en cette saison." Ca avait l'air parfait... En effet, autant qu'ils apprécient la beauté cotonneuse et fragile des sakura au printemps, les Japonais reprennent leur bâton de pèlerin avec enthousiasme en automne pour aller contempler des feuilles d'arbres. Il faut dire que le Japon et le Canada sont les deux seuls pays sur Terre où l'automne est aussi chatoyant... On allait pas rater ça... mais on a quand même failli ! Profitant d'une ristourne sur les billets d'avion, on avait décidé d'aller loin... Loin de Tokyo pour apprécier un Japon différent, loin des foules aveugles et des néons sonores, loin de la beauté néfaste des paysages urbains. En fait, on est allé tellement loin qu'il n'y avait plus grand chose... Les

Une grande première !

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Après les mots, les images et le son, il fallait bien que je m'attaque à la vidéo... Après moult déboires, c'est chose faite ! Cependant, si vous n'arrivez pas à lire la vidéo, il vous suffit d'aller sur cette page et d'installer le plug-in . (C'est très simple, ça prend deux minutes et c'est bien expliqué.) Ainsi pour pourrez découvrir un Japon encore plus vivant, un japon qui bouge, qui vibre, qui fait tût-tût aussi parfois, bref, un Japon en images mobiles et sonores ! Alors tout de suite, pour commencer, une petite vidéo d'Akita, parce que même si on n'a pas vu beaucoup d'arbres, on y a découvert la trépidente vie nocturne du Game Center de la gare ! Vidéo

RADIO BLOUG UPDATED !!

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Voici les enregistrements de répétitions d'Echo, qu'elle m'avait donnés avant que l'on ne se voie en studio. C'est pour ça qu'il n'y a encore que sa voix et sa guitare, mais le reste devrait suivre, espérons-le!

L'espace à combler

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Voici donc l'histoire d'écho ... Parce que vos voix résonnent sur le temps retrouvé. Parce que je peux maintenant vous faire suivre les chemins qui mènent aux points suspendus... J'étais avec Cyril et Guillaume à Shimokitazawa, mon quartier. Tout a commencé par un soir de grand bruit, un de ces soirs révolus qui s'étirent jusqu'à ce que l'aube vous rappelle qu'il est temps d'aller dormir. C'était en été. Tandis qu'on marchait, du pas hazardeux mais joyeux des soirées finissantes, au hasard des ruelles de Shimokita, on vint à passer sous le Rainbow Gate , frontière entre le nord et le sud du quartier. J'aime ce pont parce qu'il marque véritablement une frontière entre deux espaces. Il a été peint mille fois, il y a longtemps; il a été griffé, gratté, tamponné; on y a collé des affiches, des papiers, des images dont il reste encore chaque empreinte, et la patine du temps lui a donné ce teint unique des mosaïques impossibles à reproduire.

Là où les points se rencontrent

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Le champ s'élargit Jusqu'à quand ? Jusqu'à ce qu'on Sache vraiment Ce que font Ces échos Ici Crédit photo : Davy Musique : Echo - "Yuguresanka"

Entendez-vous l'écho ?

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Pris par le temps, encore un moment, j'ouvre doucement les fenêtres d'une nouvelle histoire... Crédit photo : Davy Musique : Echo - "Dry Flower"

Point de suspension

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Echo - Yuguresanka

La Maison oubliée

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Ici ça sent la mousse, L'oubli qui pousse… J'aime passer la porte verte Et partir à la découverte Des chemins oubliés Dont nous suivions le tracé. Le lierre a dévoré les lettres, La mathématique de nos cœurs, Qui se cachaient sous les fenêtres Où désormais poussent les fleurs. Je ne sais pas parler aux foules, Être la voix d’où les mots coulent Et collent à tes pas Comme des papiers gras. Je reste au bord du crépuscule À regarder passer l’avenir Comme une barque sur l’étang Dessine sur le temps Des révolutions minuscules. Je rêve d'endroits déserts D'où on verrait péter les bombes, Assis sur les cuves rondes, Rouillées par la misère Des terrains vagues. On oublierait nos âges À faire des mots des bagues Qu'on emmêlerait à nos images À ne plus savoir qu'en faire. À la fin rassasiés On laisserait à l’étreinte Un dernier baiser Comme une lumière éteinte, Étant sûr de se revoir Sur les étangs où viennent couler Les lentes couleurs du soir Aux parfums d'accidents

Les Yeux de mer

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Les flots étaient houleux, alors que je partais, Mais le reflet des vagues sur tes cheveux défaits Rendait le vent rebelle de ce jour finissant Infiniment plus beau à mesure que mourait, Dans un dernier sursaut, la lumière d’argent De ton sourire inquiet. S’il eut fallu mourir, à cet instant précis, Je serais mort en paix. Mais le sort indécis Marque souvent le désir au fer du regret. Tu m’as dit : « Ne pars pas ! Rien ne t’attend là-bas. La mer vole les marins Et ne laisse à leur femme Qu’un vide désert infâme Où s’échoue le chagrin. » Et j’ai cueilli la perle qui roulait dans tes yeux, Aussi bleue que la mer qui m’emmenait loin d’eux. Personne ne peut sécher les larmes sur les vagues, Aucun serment, aucun murmure, aucune bague. A présent solitaire, dis, que me reste-t-il De ces moments passés à se croire immortels ? L’image de tes yeux dont je peuple mon île Sur les plages de silence d’un naufrage perpétuel. J’ai jeté l’encre sur tant de lettres Pour y fixer la peine, la perte. Et j’

La force centripète n'y pourra rien...

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C'est toujours difficile de quitter la turbine. Ces milles petites choses qui vous collent, qui vous retiennent, ces mots que l'on dit qui font qu'on vous rappelle, et puis... on oublie. On oublie qu'ailleurs les fleurs aussi existent, pas simplement imprimées sur des bottes en vinyl, que le ciel n'a pas de limite, que le vent peut charier d'autres parfums que les ondes métalliques que l'on se prend à ne plus remarquer. La force centripète de la machine vous ramène à l'épicentre de votre vie urbaine tous les soirs et vous expulse à nouveau en d'autres centres, dans le flot des matins de Panurge. Plaqué contre la vitre à humer des humeurs noires, on oublie. On oublie qu'il existe ailleurs un monde, à la lisière des chemins de fer, où on peut étendre les bras sans atteindre de murs, où on peut courir sans s'arrêter et s'asseoir à des kilomètres du point de départ. Mais il suffit pourtant d'une brèche, d'une fissure du temps pour sai

En attendant la prochaine vague...

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Irezumi

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A force de croiser jeunes hommes et jeunes filles arborant fièrement de larges tatouages, je suis allé un peu corriger mes stéréotypes... Même si le tatouage était déjà utilisé par les Aïnus de Hokkaïdo il y a plus de 1200 ans, il n'existe sous la forme qu'on lui connaît aujourd'hui que depuis 300 ans, période de l'ère d'Edo. A cette époque on tatouait les prisonniers en fonction de leurs crimes. Une fois leur peine purgée, les brigands recherchaient les services de spécialistes pour camoufler leur matricule dans le coeur de roses pourpres, entre les griffes de dragons belliqueux ou dans les moustaches de carpes flegmatiques. Petit à petit, le tatouage intégral est apparu, et a acquis ses lettres de noblesses, toujours envelopées pourtant du même parfum sulfureux. Signe de fierté pour les Yakuza, qui pouvaient endurer les souffrances du tatouage à l'aiguille pendant deux ou trois ans parfois, et les Geishas qui enturbannaient leurs clients d'autant plus faci

La beauté des catastrophes

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Un autre regard sur le phénomène à l'origine de la tragédie des jours passés qui a détruit la vie de tant de gens... Un changement de perspective qui nous rappelle qu'au-delà de la douleur, notre univers est bien plus grand. Et qu'il ne nous voit pas quand, sur Terre, il fait souffler ses vents...