La dernière séance 4/6
Elle affichait un calme hystérique… Je sentais à ce point que tout fumait en elle, mais sans fumée, c’est là tout l’art de la politesse locale. Allait-elle finir par lâcher le gros morceau ou son petit cœur allait-il cesser de battre avant ? Ce qui m'horripile dans les situations de ce genre, ce sont les chemins fourbes empruntés par ces codes doucereux pour exprimer une pensée de la manière la plus indirecte possible. Pourquoi ne m'avait-t-elle pas simplement demandé « pourquoi ne me dites-vous toujours que bonjour quand vous me voyez ? » au lieu d'inventer cette histoire invraisemblable de prof d'anglais et de conclure par un grand écart sans grâce avec la culture française dans lequel j’étais censé comprendre le reproche qui m'était fait ? Diable, des centaines de milliers d'années de vie sociale n'ont toujours pas simplifié l'échange de rapports aussi triviaux... Il faut toujours faire semblant, faire semblant d'être au lieu d'être véritablem...