Mon coeur sur ta main
Nos coeurs à l'intérieur
Le mien ouvert aux vents
A l'ombre et sa salive
Le tien le recouvrant
Quand sous la larme arrive
La paix du tremblement
Qui fait vibrer les murs
Ta voix qui fait néant
Le remous des murmures
Craquant comme la glace
Au passage du vent
Sur un organe ouvert
Tu viens si simplement
Redessiner nos terres
Est-ce que l'on sait ce qui se passe ?
L'amour est l'étincelle
Belle
Cruelle
D'une lame pointue
Sur un coeur mis à nu
*
Hélène Martin Chante Aragon - Chanson Noire
Chanson Noire
Mon sombre amour d'orange amère
Ma chanson d'écluse et de vent
Mon quartier d'ombre où vient rêvant
Mourir la mer
Mon doux mois d'août dont le ciel pleut
Des étoiles sur les monts calmes
Ma songerie aux murs de palmes
Où l'air est bleu
Mes bras d'or mes faibles merveilles
Renaissent ma soif et ma faim
Colliers colliers des soirs sans fin
Où le coeur veille
Dire que je puis disparaître
Sans t'avoir tressé tous les joncs
Dispersé l'essaim des pigeons
A ta fenêtre
Sans faire flèche du matin
Flèche du trouble et de la fleur
De l'eau fraîche et de la douleur
Dont tu m'atteins
Est-ce qu'on sait ce qui se passe ?
C'est peut-être bien ce tantôt
Que l'on jettera le manteau
Dessus ma face
Et tout ce langage perdu
Ce trésor dans la fondrière
Mon cri recouvert de prières
Mon chant vendu
Je ne regrette rien qu'avoir
La bouche pleine de mots tus
Et dressé trop peu de statues
A ta mémoire
A tandis encore qu'il bat
Ce coeur usé contre sa cage
Pour elle qu'un dernier saccage
Le mette bas
Coupez ma gorge et les pivoines
Vite apportez mon vin mon sang
Pour lui plaire comme en passant
Font les avoines
Il me reste si peu de temps
Pour aller au bout de moi-même
Et pour crier Dieu que je t'aime
Tant