Répétition(s) d'une première fois

Passé la journée au studio, à attendre, la plupart du temps.

Comme dit très justement Michaël, le prof, c'est pas des blogs, à la télé on est payé à rien faire...

Un verre d'eau toutes les 40 secondes : le staff est très sympa.

J'ai eu peur du mec qui tapait dans les projecteurs avec une grande perche en fer pour en faire tomber la poussière.

Surtout quand elle est tombée... Mais on reconnaît le professionnel à son geste expert : à chaque fois, ça manquait pas, la lumière dans l'oeil.


Les caméras c'est pas méchant, mais il y en avait plein, c'est déroutant.

Grand studio. tout bleu.
Au milieu, une planche de bois ondulée : Ze desk.
Devant, des tables triangulaires qui n'en sont pas avec des ordinateurs ripolinés posés dessus.
Sur les écrans, un vrai décor de fausse agence de tourisme en effets spéciaux très très spéciaux.


C'est comme quand on était petit et qu'on disait : "On dirait qu'on serait dans une agence et que toi t'étais le prof et moi je servirais des quiches à la fille en lui disant Madame."

Encore des petits verres d'eau...

J'avais vu juste pour le coup du bonbon, sauf que cette fois-ci c'était omelette, quiche et café au lait. En même temps, moi je faisais le garçon et je n'avais qu'à dire Madame ? Croyez-moi, j'ai eu le temps d'essayer tous les registres.

On dira ce qu'on voudra, mais 1h30 pour commander une omelette, une quiche et un croissant, c'est un peu long quand même...

Tout ça pour faire semblant de manger dans une assiette vide en plus...

Jamais savoir s'il faut regarder la caméra quand on a fini de parler. Alors on fait semblant, on alterne ou on regarde au milieu, d'un air dégagé.

Ne pas se gratter la tête.

Ne pas se gratter tout court.

Ne pas oublier quand c'est à son tour de parler, sauf si c'est pour dire qu'on avait oublié...

Le maquillage, ça gratte. Mais on peut pas.

Va falloir que ça se détente tout ça... va falloir que ça se détende. En même temps, hein, le métier de star ça s'apprend...

Si on regarde la caméra, on peut plus se voir à l'écran. Ca paraît logique, mais c'est frustrant, parce que c'est justement là que ce serait utile...

C'est bien ? C'est pas bien ? Comme ça ? Ca va ? Plus ? Moins ? Le clin d'oeil, oui ? Non ?
Je sais pas...

Non merci, c'est très gentil, mais plus de verre d'eau.

Ah !
Sueurs froides.
Ca fait deux fois que je me plante !
Un verre d'eau ? Ah oui, tiens, merci...
euh... deux même...

Sorti 7 heures plus tard, après Jennifer (Jennifer, c'est mon binôme). On dirait pas, mais j'ai failli être épuisé. J'ai pas osé parce que Michaël et Rieko (les profs, nous on est que les employés syndicés) en avait encore au moins pour 4 heures.

Dimanche, ça continue, ou plutôt ça recommence, parce que là, c'était pas pour de vrai en fait...

Posts les plus consultés de ce blog

Le Burundi en quelques mots

Léon Spilliaert