Naeba ou les plaisirs retrouvés

La dernière fois, mémorable, c'était il y a déjà presque dix ans, en haut des Himalayas : une piste, un tire-fesses et des skis en bois, mais les montagnes altières, si hautes au-dessus de nos têtes, un vertige perpétuel...
Avant cela, c'était l'enfance et Valmorel, chaque année ou presque, jusqu'à ce que mes deux parents tombent malades et qu'on n'y retourne plus.

Mais la joie est partout la même de marcher sur la neige -et cette odeur particulière des montagnes enneigées !- de se plonger la tête dans un ciel qui paraît lavé, d'embrasser de si doux paysages dont l'existence évoquée dans la grande ville paraît douteuse, même à deux heures de là, de fendre la tempête sans avoir froid, de tomber