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Dernier message

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Je me souviens. Il y a six mois déjà... Je me souviens, papa, de la porte bleue par laquelle tu regardais le monde. Je me souviens de ton regard de lumière et d’amour, qui nous a vu grandir, qui nous a fait grandir. Je me souviens qu’adolescent, ça m’agaçait un peu que tu me regardes longtemps comme ça, non pas que ça m’agaçait vraiment, mais je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas qu’au-delà de l’instant, c’était moi tout entier, de la naissance à ce jour, que tu regardais avec amour. Puis j’ai grandi. Je suis devenu père à mon tour. Et je regarde mon enfant avec tes yeux, et le même amour. Avant cela même, j’avais grandi, quand j’ai compris que ce que tu nous as donné, en fait tu nous l’as offert. Je suis heureux d’être passé de l’âge ignorant, où tout ce qui est reçu n’est jamais qu’évidence, avec toi, à celui de l’adulte qui prend conscience de la chance qu’il a eue d’avoir des parents aimants. Et rien n’est jamais donné, tout est toujours offert. Les cadeaux, les voyages, les c

Un an

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Sold Out !!

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Un merci chaleureux à tous ceux qui se sont rendus à la librairie Artazart pour se procurer un coffret du Paravent des Ires . C'est fou, il n'y en a déjà plus !! :] J'espère que les livres vous auront plu ; n'hésitez pas à laisser vos commentaires ici ou sur le site des autres auteurs pour nous donner vos impressions. Nous irons d'ici peu en déposer de nouvelles versions, customisées par chacun des dessinateurs, comme ce fut le cas ici par Véro ( Surprise inside). Mais il ne nous en reste plus beaucoup, nous envisageons d'en réimprimer davantage en septembre. Rendez-vous d'ici quelques jours donc, pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'avoir le leur... NB : Et pour ceux n'habitant pas Paris... Il est probable que les versions suivantes seront distribuées aussi par la poste, mais... pas tout de suite.

Le Paravent des Ires

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J'ai mis à jour mon site (qui pour l'occasion s'est vu ajouter une nouvelle catégorie " Parutions ") pour présenter la collection du Paravent des Ires , récemment parue chez les Grands Arbres, une aventure d'auto-édition que j'ai entreprise avec Maya . J'en avais déjà parlé récemment avant de partir à Rome présenter le projet avec elle ; vous pouvez désormais vous procurer le coffret ou des exemplaires uniques à la librairie Artazart , dans le Xe arrondissement ! L'accueil à Rome à été bon, le festival aussi magique que l'année passée. C'était vraiment motivant de présenter le travail de chacun, de discuter et d'avoir les avis des gens sur place. Il risque même d'y avoir d'autres surprises prochainement, je vous tiendrai au courant ! Pour le moment, si vous désirez plus d'informations sur la collection et leurs auteurs, rendez-vous sur le site !

Adieu Printemps

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Où es-tu douleur ma sirène Sur notre empire assis reine tu resteras Même proche peine lointaine Une écharde que j’aime et qui un jour m’aima Matin ton chant ne m’atteint plus Le facteur en silence cherche une lettre absente Assez celle qui m’aima s’est tue Quand elles sentent encore les fleurs fanées nous hantent De nos rires reste l’écho Dont les hoquets se perdent en sinistres ballades Fuyez ces ruines mon château L’amour est après nous comme un oiseau malade Et toujours un mot qui toujours meurt trop tôt Ah aimer souffrir délicat Tu nous ouvres les bras comme un lys ses corolles Calice bu la mort s’abat Fulgurance amère qui de romance à trépas Accueille les abeilles venues payer l’obole Cette main qu’hier encore contre moi je tenais Eut un jour ce geste fatal Cette main qui mon coeur et mon corps dominait S’en alla brusquement verticale Cette main que j’aimais m’est perdue à jamais Cette main mais ce corps aux couleurs de l’été Qui m’offrait ses saveurs en trésors inavoués Qu’import

Oreiller d'herbes

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Je lis en ce moment l'étonnant Oreiller d'herbes de Natsumé Soseki, roman poétique qu'il définit lui-même comme un "roman-haïku". Je n'avais pas été touché par Je suis un chat , que la critique pourtant porte aux nues et qui est censé être son oeuvre majeure ; j'avais trouvé l'écriture ampoulée et le tout un peu kitsch, mais sans doute était-ce plutôt dû à une affreuse traduction. Elle est ici excellente. Rendant invisible l'artifice, elle annule la distance entre les langues, les époques et les cultures. Un peintre se retire dans une auberge de montagne pour peindre et réfléchir sur son art, sur l'acte de création. On le suit comme s'il était tout à fait possible qu'on passe à son tour prochainement dans cette auberge, bien qu'elle se trouve en fait au début du XXe siècle. "Conscient de la singularité de son oeuvre, l'auteur écrivit : "Si ce roman-haïku (l'expression est certes bizarre) s'avère possible, il o