Dinesh

Dans cette ville grande comme un pays, la Providence a su placer sur mon chemin -et juste à côté de chez moi- ce qui me relie toujours à l'Inde après tant d'années.

C'est Davy qui m'a parlé de Dinesh pour la première fois. Mes tablas, alors, semblaient vouloir absorber toute l'humidité de ces sournois étés japonais...

Je venais de rencontrer Echo sous un pont, j'avais terriblement envie de jouer et voilà qu'ils étaient aphones ! Depuis des semaines, la vue de leur peau flasque ne me ramenait qu'à la douleur de ne pouvoir en sortir aucun son...

En rencontrant Dinesh, j'ai retrouvé le sourire de l'Inde, cette insouciance qui fait de la vie un jeu de hasard et ces deux mots magiques, véritables pourfendeurs des moments difficiles : "No problem !"

Et c'est bien comme ça que ça se passe ! Dinesh a un Tabla Studio à Shimokitazawa, où il donne des cours. Une antre remplie de tablas, de pakhawaj, de peaux de toutes les tailles... Le rêve !

J'ai pu reprendre avec lui le dialogue musical auquel j'avais du mettre un terme depuis que j'avais quitté la France, manger du Dal Masala cuisiné par sa femme, et trouver une oasis de candeur au milieu du désert émotionnel japonnais...



Dinesh vient de Badrinath, dans les Himalayas, sur la route de Gangotri et il habite désormais au Japon depuis une dizaine d'années. S'il accompagne volontiers un joueur de musique classique, comme ici lorsque Gopal Khrishna est venu lui rendre visite, la distance qu'il a prise avec la rigueur de sa tradition musicale lui permet de s'adonner aussi à bien d'autres styles...



Et comme vous aimez la musique et que vous avez envie de voir la suite, voici Honzi, Alan et Dinesh !



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